Dimanche 30 juin 2024

Dimanche 30 juin 2024

Le dimanche 30 juin est mémorable à plus d’un titre. Le concert des 20 ans d’Opéra au Village réconciliait avec l’esprit de courage et d’inventivité qui s’est tant embrumé ce soir-là

« 20 ans, souriait Suzy Charrue Delenne, fondatrice du festival Opéra au Village, cela veut dire que nous les avons vécus, pour une fois, une égalité pour tous, grâce aux bénévoles, à Jean de Gaspary, propriétaire du Couvent des Minimes » … les noms défilent, photographes, metteurs en scène, directeurs artistiques, financeurs. La tradition, qui sera respectée, du contact avec les artistes à la fin du spectacle autour de produits locaux, fait partie du caractère chaleureux de cette manifestation atypique qui a su, avant que la mode n’en soit lancée, mettre en avant les compositrices oubliées, en mettant en scène des œuvres de Pauline Viardot par exemple.

De une à huit mains

Le spectacle était conçu de façon très originale par les complices de plus de trente ans que sont les fantastiques pianistes François-René Duchâble, Clara Kastler, Hubert Woringer et Isabelle Terjan. « Il s’agit d’établir une progression en commençant par des pièces à une, puis deux, puis, trois, quatre, six et huit mains sur un deux et trois claviers », expliquait F-R. Duchâble qui, l’avant-veille, initiait les enfants de l’école primaire de Pourrières aux délices du piano classique avec un clavier électronique monté sur un vélo. Provocateur et pince sans rire, le virtuose reprenait sa présentation du « programme pour le moins original » en citant Desproges mais aussi Liszt, « la musique est un rêve qui se réalise », comme jouer à l’ombre du grand marronnier dont les frondaisons recouvrent désormais toute la cour du couvent… (les premières années du festival, les spectateurs se pressaient au plus près de l’arbre pour grapiller quelques brins d’ombre !).

Clara Kastler, Hubert Woringer, François Duchâble, Isabelle Terjan au Couvent des Minimes de Pourrières

Clara Kastler, Hubert Woringer, François Duchâble, Isabelle Terjan au Couvent des Minimes de Pourrières © Bernard Grimonet

C’est en présence du compositeur, Tristan-Patrice Challulau, né à Aix-en-Provence et premier prix de composition au Concours musical international Reine Élisabeth de Belgique, que François-René Duchâble ouvrait les festivités en interprétant son Grillos allegrios pour main droite. « Saviez-vous qu’il y a 5000 espèces de grillons que la longueur d’onde de leur chant rend difficile leur localisation pour nos oreilles et que le grillon est droitier pour striduler ? » sourit le pianiste avant de dessiner avec fluidité les paysages nocturnes où résonnent les accords ostinato des insectes nimbés des vibrations d’une note grave qui s’éternise. Le compositeur remercia son interprète : « j’ai enfin entendu le souffle de la poésie de mon œuvre contrairement à ce qui se passe lorsqu’elle est jouée par un artiste spécialisé uniquement dans le contemporain ». Les enchantements se poursuivirent, émaillés des commentaires du pianiste qui passa à la main gauche avec le Prélude pour la main gauche de Scriabine, magie sensible qui se prolongea avec Docteur Gradus ad Parnassum,extrait de Children’s Corner de Debussy par Clara Kastler, sublime de virtuosité et de sensibilité. Cette immense artiste s’écroulait sur scène, jouant jusqu’au bout, en duo avec François-René Duchâble, un arrangement pour trois mains de la Petite musique de nuit de Mozart. D’un courage et d’une abnégation au-delà de toute mesure, son époux, Hubert Woringer prenait la suite pour que le morceau soit achevé. 

D’un courage au-delà de toute mesure, son époux, Hubert Woringer prenait la suite pour que le morceau soit achevé.
Le programme était remonté, réorchestré, remodelé au fur et à mesure, brillant, bouleversant, émaillé d’anecdotes par l’intarissable F-R. Duchâble. C’est la transcription pour deux pianos par Dutilleux du Clair de lune de Debussy qui accompagna la pianiste alors que les pompiers l’emportaient vers l’hôpital d’Aix. On joua sur les « partitions de Clara » qui avait tout réglé. On laissa Bach, ce n’était plus possible, on reprit Sirènes de Debussy, sans les sirènes (un petit piano aux effets électroniques, joué par Clara, devait accompagner de ses sons la mélodie centrale), la Romance du Concerto n° 2 de Rachmaninov… Isabelle Terjan déchiffra avec brio, les interprètes se surpassèrent, offrant la quintessence de leur art.

François Duchâble, Isabelle Terjan et Hubert Woringer © Bernard Grimonet

François Duchâble, Isabelle Terjan et Hubert Woringer © Bernard Grimonet

Le 8 mains final sera un six mains : l’inénarrable et jubilatoire Galop de Lavignac qui sera redonné en bis. L’art reste l’ultime réponse ?

Concert donné le 30 juin au Couvent des Minimes de Pourrières, dans le cadre de l’Opéra au Village.

Fausse gémellité et vraie complicité

Fausse gémellité et vraie complicité

Lucas et Arthur Jussen ont conquis le public de la Vague Classique à la Maison du Cygne
Difficile de séduire une assistance de mélomanes, surtout après le concert éblouissant donné par Alexandre Kantorow la veille ! 

Les deux frères néerlandais Lucas et Arthur Jussen relevèrent le gant avec panache. Cintrés dans leurs tenues noires identiques comme les jumeaux qu’ils ne sont pas (ils ont quatre ans d’écart), ils déboulent sur scène avec une énergie joyeuse vite transcrite dans leur jeu, mêlant œuvres à quatre mains et œuvres sur deux pianos. Cette humeur trouvait dans la Sonate en do majeur pour piano à quatre mains KV521 que Mozart composa à trente et un ans (1787) de superbes résonnances : toute la joie espiègle du musicien de Salzbourg, son tempérament joueur exalté par le film de Milos Forman, se voyaient traduits ici en un tempo particulièrement rapide et lumineux. 

Lucas & Arthur Jussen Vague Classique, Six-Fours Juin 2024

Lucas & ArthurJUSSEN©sixfoursvagueclassique

L’entente fine des deux complices est sensible, le choix du vertige est celui qui prime, ivresse heureuse des voltes pianistiques que l’on retrouvera dans la Fantaisie pour piano à quatre mains (D 940) de Schubert. La densité troublante de l’œuvre où les silences vibrent avec autant d’intensité que les notes était sans doute submergée par la théâtralité qui fait partie de la narrativité de l’œuvre : Franz Schubert écrivit cette pièce l’année de sa mort (1828) et la dédia à la jeune comtesse Caroline Esterházy, l’une de ses jeunes élèves qu’il aima profondément et sans espoir. L’allant du jeu et sa fougue donnaient une autre lecture, peut-être en accord avec l’âge du compositeur : Schubert est mort à trente et un ans.

L’osmose parfaite des deux frères était encore plus sensible sur le Rondo pour deux pianos op. 73 de Chopin. Entrelacements intimes, fluidité des gammes, équilibre, fraîcheur, séduisent par leur verve jubilatoire. Les deux pianistes semblent jouter, rivalisant de technique, s’emballent avec délectation dans le brillant de la partition.

Sans entracte, et malgré un piano dont l’accord a un peu « bougé » avec la fraîcheur qui s’installe, ils déclinaient les Six épigraphes antiques pour piano à quatre mains de Debussy et leur Antiquité fantasmée, creusant élégamment les contrastes, dessinant les étapes de cette musique qui pourrait être écrite pour la scène, miniatures ciselées où le piano rappelle les accents des flûtes, de la harpe, des cymbales antiques (crotales) de la Danseuse aux crotales. On flirte avec l’atonalité, on brouille les pistes de composition, on croit entendre des échos de Stravinsky. Les courtes épigraphes précédant chaque enluminure en livrent l’esprit, « Pour invoquer Pan, dieu du vent d’été / Pour un tombeau sans nom / Pour que la nuit soit propice… », lapidaires constructions poétiques …

Lucas & ArthurJUSSEN à Six-Fours Vague Classique 1erjuin2024

Lucas & ArthurJUSSEN©sixfoursvagueclassique

La Suite pour deux pianos n° 2 opus 17 que Rachmaninov composa durant l’écriture de son deuxième concerto permettait encore aux deux pianistes aux allures adolescentes de faire une démonstration de leur virtuosité. Le bonheur du compositeur d’avoir retrouvé sa veine créatrice est sensible dans cette œuvre effervescente qui, savante, se nourrit des musiques populaires, un écho slave dans la Romance (Andantino), un parfum d’Italie avec la Tarentelle (Presto). Les notes dansent s’emportent en respirations amples s’ouvrent au monde… en bis ce sera un Bach, parce que « tout vient de lui » sourient les interprètes. Incandescente simplicité.

Le 1er juin, Maison du Cygne, Six-Fours, La Vague Classique

Le monde est un théâtre

Le monde est un théâtre

La nouvelle création de la Compagnie Les Estivants a offert une étape de travail déjà fort aboutie au 3bisf
« Le monde est un théâtre ». La formule shakespearienne ne se doutait probablement pas combien le goût de se mettre en scène ferait florès aujourd’hui avec l’apparition des réseaux sociaux. Les animateurs de radio ou de télévision l’ont bien compris : la célébrissime émission nocturne de Macha Béranger sur France Inter, Allô Macha, en est un exemple flagrant : entre 0h 30 et 3 heures du matin, la parole était donnée par téléphone aux confidences des auditeurs. Reprenant avec humour le titre du film de Jacques Besnard sorti en 1975, C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule, la comédienne, metteure en scène et dramaturge Johana Giacardi concocte avec une intelligence théâtrale folle un spectacle construit sur le mode des scènes ouvertes animées par un « Monsieur Loyal » de cirque (en l’occurrence une « Madame Loyal », interprétée par l’auteure en personne). 

Le dispositif scénique en cercle favorise la communication. Après une introduction facétieuse, les membres du public sont appelés à se confier sur un fait marquant de leur parcours. Immédiatement, une jeune femme se dresse et part dans une confession aussi vive que spirituelle et délicieusement provocatrice qui amène les spectateurs à approuver, d’abord silencieusement, puis par des applaudissements d’assentiment. Des remarques fusent, des rapprochements se dessinent. Certes, la plupart des interventions sont programmées et finement orchestrées. Des fils s’esquissent, passant du thème de Roméo et Juliette, à celui du théâtre dans le théâtre, du jeu des apparences, de ce que chacun livre aux autres. Quel est le personnage de chacun ? Impossible d’oublier l’origine des termes : « personnage » vient du latin « persona », désignant le masque de l’acteur, « per » signifiant « à travers » et « sonum », le son ; le masque est l’accessoire qui laisse passer la voix de l’acteur avant de désigner le rôle qu’il joue puis son « caractère ».

Esquisse travail Cie Les Estivants

étape de travail © Les Estivants

Le texte de la pièce, car il s’agit bien d’une pièce qui épingle les nouveaux modes de communication et d’être au monde, s’attache à l’ambiguïté du personnage théâtral, à sa véracité malgré le principe d’illusion qui le gouverne : sans doute, le théâtre est le seul lieu où les êtres sont vrais, car interprétant le rôle qui leur est dicté à l’inverse du kaléidoscope des apparences dans lequel les êtres se diffractent sur la scène du monde. Le quatrième mur est mis en miettes, convoquant chacun à un dévoilement qui peut aussi n’être que façade. Les mots ne révèlent que les histoires que nous construisons autour de nos propres représentations. Dans cet exercice de liberté, Anaïs Aouat, Naïs Desiles, Anne-Sophie Derouet, Édith Mailander et Johana Giacardi excellent. En exergue de la pièce, est cité Gilles Deleuze : « quel soulagement que de n’avoir rien à dire, le droit de ne rien dire, parce que seulement à ce moment-là il devient possible de saisir cette chose rare et toujours la plus rare : ce qui vaut la peine d’être dit ». Comme à son habitude, Johana Giacardi nous entraîne sans avoir l’air d’y toucher, sur un mode où l’énergie et le rire se chahutent, dans une réflexion profonde sur le l’art, les relations entre les êtres, le théâtre enfin, surtout…

Le 30 mai, 3bisf, Aix-en-Provence

  (Le spectacle sera créé la saison prochaine des Théâtres aux Bernardines)

Harmonie des tempêtes

Harmonie des tempêtes

La Vague Classique ouvre ses portes aux plus grands interprètes actuels : mémorable soirée dédiée au pianiste Alexandre Kantorow

Du vent dans les micros, des oiseaux dans les arbres, tout semblait vouloir se conjuguer pour servir d’écrin échevelé au récital du jeune pianiste, il a 26 ans, sur la scène de la Maison du Cygne. Le programme déjà testé sur de très grandes salles (la Philharmonie de Paris en 2021 par exemple), permettait d’aborder des œuvres peu jouées et cependant plusieurs fois interprétées par le premier prix du Concours Tchaïkovski en 2019 et cette année l’une des plus prestigieuses récompenses de la musique, le Gilmore Artist Award.

La sûreté de jeu, la maturité dans l’abord des pièces, la finesse et la justesse de leur approche, sont toujours fascinantes lors d’un concert d’Alexandre Kantorow. La liberté de ses interprétations rend chaque représentation unique. C’est par la Première Rhapsodie de Brahms que s’ouvrait la soirée, creusée, vibrante, construite comme un tableau sur lequel se déposent des strates de couleurs en une large perspective. Le début « agitato » est épicé d’un motif impatient de triolet et doubles-croches, tandis que la douceur du thème suivant se laisse emporter par une virtuosité exacerbée.

Alexandre Kantorow à la Maison du Cygne, Vague Classique

Alexandre Kantorow @ La Vague Classique

Liszt est au centre du programme, abordé dans un premier temps par Chasse-neige (non pas les engins d’hiver actuels, mais le phénomène météorologique qui désigne un ensemble de particules de neige soulevées par le vent au-dessus du sol), extrait des Études d’exécution transcendante , multipliant trilles et trémolos qui virevoltent à l’image des flocons mus par les respirations du vent tandis que les gammes chromatiques arpentent la partition jusqu’à l’étourdissement.  

Puis, un autre climat s’esquisse dans la Vallée d’Obermann, pièce issue des Années de Pèlerinage et inspirée du roman épistolaire de Senancour, Obermann, et d’une ode de Byron, Le Pèlerinage de Childe Harold. Ce long monologue aux allures métaphysiques combine les paysages physiques et les états d’âme d’un narrateur dont la gravité soutenue par des chromatismes déchirants s’éclaircit en trémolos, se déchaîne et trouve enfin la sérénité. La Première Rhapsodie de Bartók venait clore la première partie de ses suspensions aériennes et de ses chatoiements colorés où éclosent parfois des bribes de chants populaires.

 

Alexandre Kantorow, la Vague Classique, Maiosn du Cygne

Alexandre Kantorow @ La Vague Classique

Après l’entracte, la Première Sonate de Rachmaninov, hommage à Liszt, s’empare du thème de Faust, questionnant le sens de la vie, en phrasés souples et élans proches de la fureur. Le dernier mouvement, diabolique, reprend le thème du Dies Irae (jour de colère) du Requiem et tient le public en haleine. La qualité des silences qui laissaient se prolonger les dernières vibrations sonores parlait d’elle-même. En bis, l’interprète offrait un arrangement très chantant de Mon cœur s’ouvre à ta voix de Saint-Saëns (Sanson et Dalida) et un lied de Schubert. « Il fallait bien un peu de douceur après toutes ces tempêtes », sourit Alexandre Kantorow après le concert.

                                                      Le 31 mai, Maison du Cygne, Six-Fours-les-Plages, La Vague Classique

La Vague Classique, Alexandre Kantorow

Alexandre Kantorow @ La Vague Classique

Avec le monde en chambre d’échos

Avec le monde en chambre d’échos

La nouvelle exposition temporaire du 3bisf, Sympathies n° 1, permet de découvrir l’artiste en résidence, Juliette George

Il s’agit de la première exposition personnelle de la jeune artiste dont le parcours est aussi brillant qu’atypique. Après une classe préparatoire littérature et un master en géopolitique, elle intègre l’ENSP d’Arles (École nationale supérieure de la photographie) en 2018 où elle obtient son diplôme avec les félicitations en 2021 en rendant à l’examen final, non une photographie mais un texte. Le dispositif sous l’égide de la commissaire de l’exposition, Marion Zilo, s’organise en trois volets. 

Face à la salle principale semée de méridiennes d’époques et de formes diverses, deux cellules ouvertes : celle de droite, tapissée de mots qui constituent une cartographie intérieure, correspondrait à l’hémisphère droit du cerveau, celui de la réflexion, et celle de gauche, plus austère, contenant un simple monolithe blanc dont la partie supérieure comprend une simple étagère où attendent, serrés les uns contre les autres les exemplaires du premier livre de l’artiste, Sympathies n°1. Au visiteur de s’emparer d’un volume, de s’installer confortablement sur l’une des méridiennes et de se plonger tranquillement dans la lecture.

cellule 2 Juliette George au 3bisf

Les grands lés de papier qui recouvrent la surface des murs de la cellule n° 1 sont le développement graphique d’un travail qui tenait dans un mètre carré confie l’artiste : « ce sont mes notes préparatoires, dans la forme même où je les ai transcrites ». 

On y lit les injonctions qu’elle se donne à elle-même «  répondre à des Apl à projets », « trouver ma narration – mon adresse – mélange contemporain de théories psychiatriques et de fiction », des citations en vrac de Flaubert, Foucault, Lacan, Jauss, Genette, Barthes, Gustave Guillaume, linguiste dont le nom est enserré dans un angle inversé posé sur un ligne en référence à sa perception du temps, des questionnements, « qu’est-ce que c’est pour moi le plaisir du texte ? », des éléments historiques sur le traitement et la perception de la folie, des anecdotes, des définitions, celle de la fiction par exemple de « defigo (planter, ficher, enfoncer), defigere, fixer les yeux sur le sol, les regards sur quelque chose, paralyser, rendre immobile, établir, déclarer, percer l’image de quelqu’un avec une aiguille, envoûtement, vs l’histoire (histanumi : principe de fiction est une fixation)…

Juliette George remarque dans son livre qu’elle « n’a pas trouvé de théorie de la réception de l’œuvre relative au confort matériel » mais que des chercheuses de l’Association for Research in Vision and Ophtalmology (Maryland) « avaient conclu une enquête en estimant que les postures avaient leur incidence autant sur le plaisir que sur l’efficacité de la lecture ». 

Des méridiennes pour lire tranquillement

Bref, le dispositif mis en œuvre ici c’est aussi « donner au collectif les qualités de l’individuel ». Les visiteurs ne se privent pas de ce nouveau confort et se prennent à rêver de l’extension d’une telle initiative.
On retourne au livre, invariablement, les histoires se tissent, celle du 3bisf, de la psychiatrie, de la résidence, du père interné à Sainte-Anne le jour où Juliette George reçoit l’appel à candidature pour le 3bisf.