Les éditions andantino ont pour propos de « sensibiliser à l’art, la musique, la nature », et sont à la tête de deux collections, « En avant la musique ! » et « Les livres-concerts ». Ces deux séries destinées aux enfants à partir de six-sept ans, sont aussi capables de séduire les plus, même beaucoup plus grands ! Chacun y trouvera des pépites !

En avant la musique !

La collection « En avant la musique » a été créée en partenariat avec l’association Orchestre à l’École qui encourage la pratique instrumentale collective en transformant des classes d’écoles et de collèges en orchestre. « Pourquoi les enfants seraient-ils fins connaisseurs des navettes spatiales ou des baleines, mais ne sauraient presque rien sur le violon et la flûte ? » demande avec humour l’éditrice, Christine Auberger, fondatrice des Éditions andantino.

Le dernier volume paru de la collection « En avant la musique ! » est consacré à la harpe. Le titre suit la formulation des dix-huit ouvrages précédents, « En avant les harpes ! ». La structure en reste la même, une « carte d’identité » de l’instrument, origines, construction, famille, place dans l’orchestre, histoire, secrets de fabrication, première leçon, témoignages d’enfants qui ont choisi de le jouer, parole donnée à un musicien qui le pratique et partage ses recommandations, enfin, ses représentations dans l’art.
Chaque détail est superbement documenté, clair, accessible à tous par la simplicité du vocabulaire qui, s’il évite toute formulation pompeuse, n’en reste pas moins précis.

En avant les harpes! / éditions andantino

Un instrument majestueux au timbre cristallin

Ne pas se fier à la première de couverture qui met en scène une petite fille faisant du toboggan sur la console, « en forme de cygne » (ibid), la harpe n’est pas si simple !
On est initié à son architecture, chapiteau, console, fourchettes pivotantes, sillets, cordes, colonne, pédalier, table d’harmonie, crosse, caisse de résonance, socle, pieds… et aux fonctions de chaque élément. On situe l’instrument dans l’orchestre, on croise les ancêtres de la forme moderne, formes arquées, angulaires, triangulaire enfin… Le facteur de harpes, Jean-François nous reçoit dans les ateliers Camac, et nous décrit chaque étape de fabrication. Un QRCode nous permet même d’observer le fonctionnement de l’instrument !

Un volet pédagogique rassure sur la pratique de la harpe, et défait ceux qui hésiteraient de leurs appréhensions.
La parole est donnée à des enfants qui ont choisi de jouer cet instrument qui semble sorti d’un livre de contes.
Elle « a un son magique », selon Sana, « ressemble à un cœur » d’après Inès « fait penser à des rêves » raconte Enzo. Bref, « du bonheur » et on « l’adore » affirment Melissane, Teddy et Alexandre.

Anaïs Gaudemard © X-D.R.

Anaïs Gaudemard © X-D.R.

Une belle géométrie

Enfin, la musicienne (et quelle musicienne !), la harpiste internationale Anaïs Gaudemard, moult fois primée et qui a déjà joué avec les plus grands chefs d’orchestre actuels, livre son expérience. Avec une grande simplicité elle raconte sa découverte de la musique. « C’est par hasard que mes parents m’ont inscrite au Conservatoire de Marseille, la ville où j’ai grandi ; Nous avions la chance d’habiter juste en face alors il suffisait de traverser la rue pour apprendre la musique », sourit-elle. Étudiante en classe de piano, elle découvre la harpe en passant devant la salle des harpes. C’est un coup de foudre. Elle apprendra les deux instruments et après le bac choisira la belle carrière de concertiste et de soliste harpiste.

Elle évoque avec une passion érudite et beaucoup d’humour l’histoire de l’instrument et de son répertoire.
Elle raconte aussi comment elle a rencontré SA harpe : au concours International de harpe en Israël en 2012, peinte à la feuille d’or et née dans les ateliers du facteur de harpes Lyon & Healy, était la récompense du premier prix. « Si je devais donner un nom à ma harpe, je pense que je la nommerais « Miracle », car c’est en quelque sorte le travail de mes mains qui s’est transformé en or » explique la jeune musicienne.

Anaïs Gaudemard © X-D.R.

Anaïs Gaudemard © X-D.R.

La relation entre l’interprète et son instrument est organique : « chaque harpiste a son propre son ». Celui d’Anaïs Gaudemard est exceptionnel, net et velouté à la fois, nuancé, expressif, vivant et chatoyant. « La harpe fait partie de ma vie, je l’entoure de mes bras. Sa belle géométrie est devenue une partie de moi-même »… Quelle ambassadrice !!!

En avant les harpes !, éditions andantino, artiste invitée : Anaïs Gaudemard.